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Espace centrifuge dans un pragmatisme entomologique
000-WAR
Date
2015 - Appel d’offres ouvert
Concerne
Création d’un Insectarium- Conservatoire
Description
Au vu des méthodes d’analyse, des classifications ou encore des rangements des collections d’insectes, ordre et rigueur sont les maitre-mots. Viennent ensuite la diversité des collections et la variété du monde animal avec toutes ses mutations.
Cette première constatation doit nous pousser à autant de rigueur et de pragmatisme.

Conçu à partir du rayonnement central du bâtiment existant, le projet est conçu sur base de l’intersection des espaces et des activités du musée autour d’un point comme étant des segments en rotation. Telle une succession de prisme dans la construction d’un cadran, les dimensions deviennent espace « minutes degrés ».
Les espaces se disposent sur leur couronne successive que l’on peut modifier jusqu’au stade projet par déplacement circulaire pour s’adapter à la programmation en perpétuelle évolution.

- Créer un système global circulaire qui induit un espace centripète et centrifuge ;
- Articuler les affectations de l’extérieur jusqu'à l'intérieur du projet avec des continuités et des ruptures qui créent les espaces intérieurs ;
- Intégrer dans le sol l’ensemble du programme ;
- Permettre au parc de recouvrir le bâtiment et d’interagir avec le bâtiment (continuité du jardin à l’aide de toitures végétalisées).

Partant de postulats de départ (environnementaux, techniques, économiques, thermiques, énergétiques,…) la solution adoptée est d’abaisser le niveau principal de cette extension un niveau plus bas que le niveau actuel.
A la différence du bâtiment existant, le but du projet est de dissimuler au maximum sa présence pour permettre à l’environnement immédiat de conserver son cadre rural et même de devenir une prolongation de celui-ci par diverses mesures.
En effet, à l’aide de son intégration dans le sol, sa configuration permet l’emploi de la toiture comme fonction extérieure en donnant un espace supplémentaire au public et aux utilisateurs.
Cette zone d’implantation n’est pas dans ce cas une zone perdue. Au contraire elle est aménagée à l’aide d’éléments divers et variés permettant d’en faire la continuité de l’espace muséal et touristique : emploi de toitures végétalisées, utilisation et réemploi des terres excavées pour une animation des jardins, poches de respiration (patios et interactions intérieur-extérieur), zone d’agora extérieure permettant la réunion d’un public en cas de visite des jardins, connexions visuelles avec l’intérieur,…

La rampe et le bâtiment s’articulent dans une cohérence dynamique qui suggère une continuité dehors/ dedans, par la fluidité tant du paysage extérieur que de l’espace interne, l’une et l’autre allant au-delà de la simple transparence. Le passage par la terre transcende l’utile pour donner le sens d’une initiation. La rampe courbe donne un caractère spectaculaire actif pour celui qui l’emprunte, passif pour l’observateur qui de l’extérieur, considère la déambulation montante ou descendante. La progression aisée qu’elle induit permet un mouvement libéré du pas mécanique imposé par l’escalier, laisse tout à la jouissance de la découverte de points de vue renouvelés tout au long de la progression. La lecture active du parcours donne des images de l’architecture et de son environnement. Elle accentue la centralité du lieu et donne la position du visiteur dans celui-ci.
Au lieu d’un accès ponctuel, frontière entre le dedans et le dehors, c’est une continuité dynamique qui suppose l’entrée sans la fixer nécessairement ; ainsi s’affirment les traits d’une continuité du cheminement, donc de l’espace entre les deux mondes.

Un escalier tel un puits de liaison complète le dispositif de circulation en reliant les deux niveaux des deux bâtiments en passant par la galerie des niches en sous-sols.

Pris entre l’étang et la ligne d’arbres bordant la route, le projet dans son particularisme, tend à une nouvelle esthétique en introduisant un fragment de paysage artificiel qui par son ampleur, dialogue avec le paysage environnant et par sa forme et son implantation sous le sol, avec la ligne d’horizon. L’architecture territoire est renforcée par les poches qui prolongent le parc didactique et affirment la matérialité du bâtiment sans en exhiber les dispositifs techniques, et autres effets de style.

Tant par le terrain (poches) qu’avec les liaisons au bâtiment existant, notre volonté est de se placer en contact avec la situation de fait. Cela lui apportera sa diversité et la complémentarité nécessaire à l’aboutissement de ce projet : « construire avec et pas sans ou contre ». Ouvert sur le parc, en liaison directe avec le bâtiment existant.